Energie et nouvelles réglementations : décryptage (partie 2 – loi mobilités)

Améliorer la mobilité des citoyens et ce, partout en France : tel est l’objectif de la loi mobilités de décembre 2019. Comment cela se traduit-il exactement et qui est concerné ? Les solutions d’énergie photovoltaïque ont-elles un rôle à jouer ? Eric Richa, dirigeant de Act4Business et consultant pour SMA France, nous dit tout ce qu’il faut savoir dans ce deuxième article de la série „Energie et nouvelle réglementations“.

Quel est l’objectif de la loi mobilités ?

L’ambition de la loi mobilités est d’améliorer la mobilité des citoyens partout en France grâce à des solutions de transport plus „vertes“, plus accessibles et plus efficaces. Pour atteindre cet objectif ambitieux, il est prévu une série de mesures et des investissements dans les infrastructures et l’innovation. Le déploiement de la mobilité électrique aura un rôle clé à jouer. L’un des objectifs est d’ailleurs de multiplier par 5 d’ici 2022 les points de recharge publics pour les véhicules électriques.

Que prévoit-elle exactement pour atteindre ces objectifs ?

Si l’on se concentre sur la mobilité électrique, plusieurs mesures sont prévues, parmi lesquelles :

• L’équipement obligatoire en bornes de recharge des parkings de plus de 10 places des bâtiments neufs ou rénovés,
• La création d’un véritable droit à la prise en habitat collectif,
• La possibilité de recharger gratuitement sur son lieu de travail,
• Et la division par plus de deux du coût de raccordement des équipements de recharge.

Quel est l’impact pour les professionnels comme les acteurs industriels, tertiaires et de la grande distribution ?

Ils vont très vite devoir offrir des services de mobilité supplémentaires, gratuits ou payants, pour continuer à attirer des clients mais aussi fidéliser leurs collaborateurs. Il leur faudra donc très certainement installer des bornes de recharge sur leur parking. Il y a deux moyens de faire face à ce déploiement de bornes de recharge :

• redimensionner l’installation électrique existante sur le site (coût potentiel de rétrofit transformateur, câble) et changer de type de contrat avec son fournisseur d’énergie,
• installer une source de production d’énergie locale, comme du photovoltaïque, et consommer cette énergie sur place (ce que l’on appelle de l’autoconsommation).